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Le voyageur internautique
12 juin 2013

Paris Sao Polo... Paris ?

 

brazilia

 

Dans la série des voyages sur le thème proposé par l'ami Ivan partance pour BraZilia ...

Avais-tu le droit de renverser mes habitudes. Ces rituels de ma vie qui enferme mon chez-moi entre les murs de la cité.

Renversé mon métropolitain parisien. Détournées les coursives, terminus pour tout le monde. Qu'as-tu fait de mes escaliers mécaniques. Tu les as déboulonnés pour en faire des montagnes où ceux qui descendent s'en vont en enfer. Et puis quelle est cette danseuse sans visage qui semble arrêtée au milieu des marches ? Elle mène une ascension irréelle au milieu des visages que les carreaux de faïence ont urbanisés. Pour aller où ? Pourquoi ai-je l'impression que ceux qui courent autour d'elle sont ceux qui font du surplace ! Comment a-t-elle fait pour isoler la folie du monde ? L'a-t-elle ensorcelée au creux de ses ondulations lascives qui arrêtent à peine les passants ?

Tout Sao Polo a débarqué dans mon âme et jeté bas les images calcinées d'un Brésil clignotant à la musique surannée. Toutes les poitrines dénudées, les fesses bondissantes, les paillettes à cocotes et boules à lumière, tout, je vous dis tout, enterrés au fond du jardin. Là où poussent les orties et les matières plastiques que le soleil a enlaidies. Là où se lézardent le murs et se flétrissent des planches de misère.

Elle a pris ma langue pour y planter des mélodies étrangement familières où je me suis égaré. Elle a déplacé ma patrie en terre de feu, elle m'a jeté au visage le sertao et la pampa. Et mon ignorance avec. Me voilà dorénavant dans un entre monde de chaleur et de moiteur équatorienne.

Croyez-vous qu'elle s’arrêta là pour autant ! Elle a pris mes couleurs pour les extraire de leurs turpitudes négrières. Elle les a lancées dans des robes pour nous dire la surexposition de la pupille dilatée par l'éclat des sunlights. Et voilà une et une tonalité qui se superposent. C'est ainsi qu'en elle émane la rigueur des mots. Ils adoucissent la pâleur sans vie des phrases qui s’enchaînent en de lugubres cohortes.

Qui es-tu, regard du regard qui déplie la plénitude des lieux en de surprenants reflets où je peux enfin te voir me voir ! Moi qui depuis si longtemps suis prisonnier d'un enlacement métallique de barreaux. Je ne savais pas que les cloisons étaient à l'intérieur des circonvolutions cérébrales et qu'elles enferment encore mieux que les dictatures.

Je n'ai même pas eu le temps de comprendre ce qui m'arrivait qu'une cohorte de monstres se pressait autour de moi. Leur douceur de bonbons guimauve aux allures fluo n'a pas su calmer la terreur de me voir transmuté de l'intérieur. Tu fis ce qui était en ton pouvoir pour anesthésier mon errance, mais elle vient du dedans, ce sont mes organes qui s'en vont. Depuis qu'ils ont deviné au travers de toi un aldeia tout près de Sao Polo, ils me quittent tout doucement, pour ne pas inquiéter.

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