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Le voyageur internautique
16 août 2013

Ivan goes to Hollywood

Yvan

Il est des gens que l'on croise et qui vous tiennent à cœur car ils portent un regard vrai sur ce que vous valez. Mais ils ne font pas que cela, ils vous emportent avec eux pour tracer la route !

Merci...

à l'ami Ivan qui (re)remet le couvert !

lepretre.ivan@wanadoo.fr

ivanlepretre@gmail.com

http://ivanlepretre.com

Le Blog >  http://zenavi.canalblog.com

http://jattendslenumero1.com

Il a dit :

20 as "20th Century Fox"

Hello everybody,

The theme chosen for J'attends le numéro 20 is : Cinema

 Photo, assembly-photo, illustration, drawing... as you like!

If you are OK, say to me: YES! :)

DEAD-LINE :  August 30th, 2013

Best regards

Et j'ai répondu...

par une petite nouvelle :

Réel et fiction pour un mariage funèbre

- « Dis mon petit cœur, tu vas nous les jouer cette scène ! On n’y croit pas, tu fais comme si tu allais l’étrangler, arrêtes ça coco ! Je veux que tu l’étrangles, pas que tu joues à l’étrangler… D’accord… chiale si tu veux je m’en tape, tu n’as qu’à le faire en pleurant, peut être qu’il y aura un début de crédibilité ! Pause café pour tout le monde… »

Voix off 

L’odeur de cigare, c’était le pire. Quand il lui parlait que sa figure venait tellement près de la sienne qu’il voyait ses grosses lèvres. Et le filet de bave qui reliait le haut de la bouche avec le bas. Et la transpiration, cette odeur aigre qui enveloppait ce gros bonhomme, gras et flasque. Mais plus que tout ce qu’il ne supportait pas c’était les petits noms qu’il lui donnait, « coco fais comme ci, mon canard tu bouges un peu sur la droite ».

Voix off cut 32 secondes

- « On y retourne, Margot tu nous refais le maquillage autour cou pour masquer le collier de protection. »

- « Caméra face : travelling ok ! »

- « Prise son : c’est bon… »

- « Mon poulet, tu peux serrer elle ne risque rien, et je veux qu’on voit la haine dans tes yeux, je veux que tout tes muscles soient bandés par la rancune que tu as pour elle. Elle a couché avec ton pire ennemi merde ! Tu te rappelles, le scénario ça te parle ! C’est la scène clef bordel, alors tu vas te secouer un peu mon petit loulou… »

- «  8ième plan séquence on tourne … »

…/…

- « Coupez ! Tu es une catastrophe cinématographique à toi tout seul ! Qui m’a fichu un incapable pareil… Ah oui c’est vrai : la production ! C’est pour ça que je voulais Gravilich, lui au moins il sait ce que jouer veut dire. Quand il descend à bout portant son co-équipier dans la scène culte de Transmutations, on est pris par la force qu’il dégage. Toi mon lapin, tu es un gentil lapin, mais on ne fait pas un film sur la vie des rongeurs ! 5 minutes de pose…

… Je vais te montrer ce que je veux ! »

Voix off 

Le metteur en scène quitta son fauteuil pour une nouvelle fois expliquer à Mathieu ce qu’il attendait de lui. Mathilda se dégagea pour laisser la place. Ce qu’il craignait le plus était entrain d’avoir lieu ! L’horreur absolue.

Voix off cut 16 secondes

- « Imagine que c’est moi à sa place, couche toi sur moi… plus près… vient juste au-dessus de mon visage, allez, comme si tu allais me faire un bécot, encore un peu, je dois sentir ton haleine… »

Voix off 

Le metteur en scène était trempé par la sudation. Ses cheveux empestaient la brillantine. Ils étaient collés sur le haut de son immense front ridé, où de grosses gouttes grisâtres perlaient. Il la voyait, tout doucement elle se détachait, et sur lui, sur ses yeux, ou pire sur sa bouche, , c’était une certitude : elle allait tomber, la goutte grise et grasse qui perlait.

Voix off cut 12 secondes

- « Mets tes mains à la base de mon coup, plus bas, et applique tes doigts tout autour et sert progressivement, je veux voir ton œil se transformer, qu’il exulte la terreur, la démence. Voilà, c’est ça, bien… bon arrête de serrer, c’est bon arr… »

Voix off 

Ce fut l’éclairagiste qui réagit en premier, il se jeta sur Mathieu, mais il ne peut en venir à bout. Il tremblait, son corps était secoué par les spasmes. Mathilda se leva d’un coup, mais resta figée sur place, horrifiée par ce qu’elle venait de comprendre. Le caméraman arracha son casque, pendant que l’opérateur son jetait sa perche sur le sol. Dans un dernier souffle le réalisateur expira. Le cœur s’arrêta de battre, les yeux perdirent leur couleur expressive.

Voix off cut et fin du plan L56 séquence 7

- « Coupez on la tient… Sirine tu vas tout de suite ôter le collier de Luigi. Luigi tu as été splendide, dans le rôle du réalisateur qu’on a envie de massacrer, tient c’est simple j’avais l’impression de me voir. J’espère qu’aucun de vous ne me trucidera, hein, pas de blague… »

Toute l’équipe éclata d’un rire franc, le plan séquence était enfin dans la boîte. La bobine L56 qui avait monopolisée le plateau pendant un mois pour ce moment clef du film fut soigneusement rangée à sa place. Le film devait s’intituler « Meurtre sur le plateau 28 » Il ne fut jamais diffusé, car ce soir là, toute l’équipe fut brûlée vive. Un fin tragique c’est simple comme un court circuit… pourquoi se casser la tête pour trouver des tenants et des aboutissants auxquels, de toute façon, VOUS NE DEVEZ PAS CROIRE !

et un petit poème

La magie du cinéma

Elle est nue sur le sable tiédi par le soleil.

Elle pleure,

Il reste les traces de pas le long de la grève

L’horreur absolue de ce qu’elle a subi

Son rouge à lèvre étalé tout autour de sa bouche pulpeuse

Le rimmel qui a coulé

Sa figure délavée par les larmes est déformée par le désespoir

 

Seules les larmes sont vraies

 

Le paysage défile derrière la fenêtre côté conducteur

Il lui dit qu’elle n’est pas faites pour lui

Qu’il a rencontré quelqu’un d’autre

Il ne voulait pas lui faire du mal

 

Caméra RedOne en 4096×2304 pixels

embarquée sur plate forme côté passager

 

De vieilles baraques cernées par le désert californien

Un vieux pneu sur le bas côté

Une pompe à essence rouge très grande

Avec un levier pour l’actionner manuellement

Une carcasse de voiture américaine Habana 67

 

Plan large avec un raccord cut

tout est faux

 

Et l’homme qui marche dans la poussière

Avec ses santiags, il regarde le lointain

Stetson en arrière

Perdu dans ses pensées, il rêve.

 

Gélatine CTO pour le bleu du ciel

Un minus green pour atténuer le magenta

Plus un frost pour l’homogénéité de la lumière

 

Seul son rêve est vrai mais il n’a rien à faire

dans le scénario. C’est un figurant,

il vend des  hot-dogs dans la 48ième

tout près du Memorial Park

 

Elle court dans les escaliers

Elle rit aux larmes

Sa petite sœur est vivante

Elle a survécu au massacre

 

Steadicam IIIA 20 kg.

Sled avec un un réglage side-to-side

plus un post télescopique

 

La coiffure et les reflets sous les yeux

1 heure de maquillage

La jupe fendue faite sur mesure

6 heures de travail

 

Le rire est vrai, elle est allée le chercher au creux de sa vie

En oubliant son désespoir de ne pas savoir de quoi demain sera fait

Que le dealer qui lui a fourni la coke est une ordure

avec qui elle a couché juste pour une dose

Le rire, c’est le souvenir de son père qui se gamelle dans la cuisine

Ca non plus ce n’est pas dans le script

 

Il faut que le réel se prostitue pour que l’œil puisse exulter

que le nerf optique, greffé sur la cervelle

active les synapses

Il faut du vrai pour tuer la réalité

du petit détail qui vous crève les rêves

pour fixer de manière hypnotique des images

à la place …

… cinéma toute ma vie tu m’as menti !

 

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