Écrire, c'est toujours sourire un peu... Non ?
Je lis et je relis toutes les larmes de mon âme,
toutes celles qui ont coulé et qui coulent encore,
elles bleuissent mon chemisier blanc,
elles noircissent la malchance qui fait de mes chausses des trous sans fond
dans lesquelles ma détresse coule et coule encore comme les pleurs de mon orgueil.
Et les espoirs s'accrochent les uns aux autres,
ils font un joli petit train qui sillonne le désert
que des Sioux embaument de leurs souleries et de leur misère.
Les mots et les phrases, les lettres, les virgules ainsi que les points
ne sont que des cordages des ancres et des corps-morts
pour accrocher les frégates légères.
Je ne vois là qu'un jour inéluctable ou ma boîte crânienne ne sera plus qu'un courant d'air,
mais mon plus grand regret,
ce sera de n'y plus voir tes yeux ni ta bouche tant aimée,
ne plus trouver ton sourire qui illumine ce joli minois
seule aube à ma raison de vivre.