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Le voyageur internautique
18 décembre 2014

Epousailles...

epouse

Les Épousailles 

 

Être à la jonction du chemin, au croisement, à l'intersection de la vie, et si près de la mort en même temps.

 

J'en étais à n'être plus. Et voilà la caresse de ses cheveux soyeux, une pluie d’étoiles tombées sur mon visage.

Plus tardivement, le calme apaisant de son parfum a recouvert mon âme d'un reflet cuivre et azuréen.

L'outre monde, pourtant si près d'eux, de moi. 

Ne pas interrompre la caresse de sa main sur mon ventre.

Elle voulait juste être rassurée sur sa propre existence.

Se savoir de chaire et d'os. 

 

Puis ce fut une autre femme.

Femme au plus beau de la douleur de sa peau.

Ma poigne au rebondi de ce second ventre qui porta la vie, qui donna la vie d'un calme d'Olympe au sommeil des dieux. 

Repos du corps, abandon absolu entre mes doigts.

La courbure, les déliés de sa peau. L'enveloppement.  

Que je fus ému de la savoir, épave lascive, rendue en l'étrave de mes bras.

Dépositaire de la femme, j'apprenais à différencier  la mort.

À sentir le vent de l'air qui échappait de sa bouche.

Souffle de vie que l'abdomen rebondi aliène en moi.

J'aurais tant aimé la serrer en la cavité de mon sein, l'étreindre jusqu'à la suffocation  pour communier avec l'Hadès.

 

Je veux mourir et mourir encore, qu'on vienne si près de mon esprit pour le voir s'envoler auprès de vous, belles alarmées de m'entrevoir. Si près du gouffre. 

Mon Dieu donnez-moi la force de l'étouffer. 

Que dans ses bras, je remette de la vie. 

Qu'elle devienne sienne. Qu'elle me sauve si son âme est douce, que j'en crève si son cœur est dur. 

 

Tous ces mannequins de plastiques, étalés, délaissés sur la terre. 

Ils hurlaient d'un silence de moribond, la gueule béante attendant l'insufflation. 

Déposer ta bouche sur sa bouche. 

Mon désespoir de n'être pas plastifié, pâte à papier de ton sourire. 

Et crever le ciel pour te retrouver. Te ressentir et me voilà vie

 

Je veux encore une fois qu'elle m'enserre, que je sois si dévasté de l'intérieur de moi, que mon squelette en ait mordu la poussière. 

Et ma peau éventrée s'étire comme une galette. 

Que moi aussi, en mon ventre, je trouve la fève.

Je veux être vie. Je veux n'être plus que ventre de femme. 

À en crever. 

 

Post Scriptum : Vous ne devinerez jamais ce qui m'a inspiré ce poème !

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