Le voyageur internautique maintient le cap...
suite du voyage dans le Pré d'Asphodèles
Découpant le temps en tranches, le Bathyscaphe, en sauts de puce, d'Île en Île, de point en point, par capillarité, traverse la danse des saisons. Imprégné du mouvement universel, de l'hivernal noircissement, il fait une promesse de lumière. Un heurt soudain m'a obligé à tenter une manœuvre audacieuse pour ne pas sombrer. La cause en est ce coquelicot que la neige avait déguisé. C'est le vol de circularité. Porté par les ailes d'un oiseau buvard, il a réussi à assécher l'encre qui s'écoulait de la trouée du chaînage. Le fleuve des eaux tumultueuses ne s'est pas tu. Il n'a pas laissé l'immobilité noyer le temps. Merci, mille mercis, et je me jette encore une fois dans les remous vagissants. Je veux encore une fois descendre les rapides, courir sur le dessus de la vague, et boire en lui cette vie qui me nourrit...
Oh le bleu de mon âme, je m'y noie goulûment comme une orange qui se tranche d'un mouvement lent et continu, infiniment continu