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Le voyageur internautique
16 juillet 2016

Le mal que tu m’as fait...

bus_volkswagen

Le mal que tu m’as fait, Joni Mitchell, avec cette maudite chanson qui hante encore mes nuits

musique associée

Voix lancinante, image de pétales de marguerite sur bus Volkswagen, fleurs dans les cheveux, folie d’une génération, liberté exacerbée, tu as cloué ma vie dans un rêve. Tu ne m’as laissé tout seul avec de la fumée bleue plein la tête. Pourtant, à chaque fois que je t’écoute, je perds pied. A mon tour, je cours cheveux au vent. Avec vous toutes et vous tous je saute nu dans ta rivière. L’eau glacée grimpe jusqu’à mes hanches. Mon souffle devient court. Après le soleil de feu, la tiédeur du soir et toutes ces senteurs, embaume les effluves de ma démence et mon regret de n’avoir pas eu ma part de folie. Rue du temple, dans un théâtre obscur, j’ai bien cru te retrouver. Je n’y ai partagé que le désespoir de la Gare du Nord quand elle s’assoupissait en même temps que crevait ma jeunesse. Posés à plat sur la toile du cinématographe, hallucinés et psychédéliques, fantomatiques personnages, je vous sais tout près de moi, vous me mangez la cervelle depuis si longtemps. Je n’ai pas le courage, ni la force de succomber aux avances langoureuses des amours aux couleurs du LSD. Il ne me reste que cette mélodie douce-amère pour m’emporter, toujours et encore près de vous, mes très chers Hippies. Vous qui m’avez laissé seul avec un monde qui ne m’a pas attendu. Joni Mitchell, où est-elle, cette utopie que tu nous avais promise ? Tu nous as laissés orphelins au milieu de débris en plastique que nous même avons jetés sur ta mémoire. Le mal que tu m’as fait avec ta chanson, pourtant si belle, même si elle se nourrit de ma mélancolie, à jamais.

 


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Commentaires
O
C'est tout à fait ce que l'on ressent en écoutant cette chanson de Joni Mitchell et je suis très heureux de vous avoir emportée en Utopia avec moi.<br /> <br /> J'ajoute un petit coucou new-yorkais. Ce matin, il tombe des cordes, mais peu importe, j'ai rendez-vous avec la Liberté !<br /> <br /> Je crois bien que si j'avais de l'argent, beaucoup d'argent, je deviendrais citoyen de cette ville. Ou bien de Philadelphie. Ou bien de n'importe où pour vu qu'il y ait un jardin et des ami(e)s... et là, au final, pas besoin de tant d'argent que ça !
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H
Une promenade au pays des lunettes rondes, entre un minibus, un feu de camp et une guitare, avec vous, je veux bien...
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  • Le voyageur internautique se propose de vous retrouver au fil des réseaux et des ondulations de la toile pour un banquet sidéral au son des ruminations mentales qui l'habitent ... Affaire à suivre !
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