Simplement le ressac et puis l’écume
Peut-être un grain de silice glissé entre les orteils
La délicatesse du sable si fin et si soyeux
Le vent tombé, le macareux arrêté en plein ciel
Un phare perché dans le lointain, jusqu’à l’infini de la grève
Inutile, dressé face à l’océan, planté sur la rocaille
Le mouvement lent de l’horizon glissant sur l’eau
Un bleu si bleu qu’il ne sert à rien de le décrire
Il remplit le décor, il avale tout sur son passage
Puis l’écoulement de la fraicheur autour de la cheville
Comme une pluie couchée sur le dos qui déferle sous la peau
Arasement de l’air qui remplit d’éclats salins
Les paupières qui se referment
Mais ce voilier, si lointain, si blanc
Dérivant entre les brisants
Qu’emporte-t-il à son bord ?
Peut-être ton âme vagabonde
Ton visage et ton sourire
Ta délicatesse et l'amour et la vie
Tout ce qui vide ce tableau ridicule
Qui se peint péniblement
Sur ce bout de papier inutile
Qu’au moins il s’envole
Pour rendre à l’aile
Son envergure
Et sa beauté
Moi je ne voulais pas écrire ce truc-là, c’est de la faute à Auria. Pour toute réclamation, mécontentement ou remboursement, s’adresser à elle. Pour la trouver, c’est simple, suivre la première asphodèle et se laisser dériver…