Le syndrome de Dexter (suite du message La Causerie d'Isabelle)

Un petit coucou à Isabelle !

Entête :

Le voyageur internautique : 19/02/13

Écriture et autres nouvelles : 12/02/13

Poésie à gogo : 14/02/13

Psychopédablog : 22/02/13

Le feuilleton … En prévision

 Message :

suite du message La Causerie d'Isabelle

Dexter c'est un meurtrier en série qui obéit à un code, légué par son père (intéressante entrée en matière pour les férus de psychanalyse et de conflit Œdipien!). De cette façon il peut poser des actes (pseudo) libres, c'est à dire éliminer les méchants comme lui qui font du mal aux humains. Il y a un côté réactionnaire pas possible derrière cette idée. Mais il y a, pour les férus de psychatruc, l'idée qu'il est Dieu, puisqu'il se passe de la justice des hommes, car la justice des hommes est faillible et ne peut pas tout. La loi du père ici n'est qu'une substitution au Deus ex machina. Le père a tué la liberté qui fonde l'acte et son appropriation dans la néantisation de l'être (Sartre quand tu nous tiens!). Il n'est ici (pour ceux qui suivent la série c'est plus limpide) que la reconduction d'un acte identique qui l’inscrit dans l'être et le fige dans un « je ne suis que cela ». Si les psychopathes et autres fadas de la dézingue qu'il élimine ne sont pas les mêmes, (sinon la série n'en serait plus une et ne serait plus qu'une série ! Rigolo non, moi ça m'fait rigoler...) par contre ce qui fonde l'acte n'est qu'une reconduction du même : Tuer l'autre qui n'est qu'une figure de moi-même puisque meurtrier en série aussi. Pour qu'il éprouve la liberté, il doit abandonner le code du père. Ce sera tout l'enjeu de la saison 7. Pourra-t-il être autre chose que ce dans quoi il est figé par le regard du père : Un meurtrier en série ! Il n'est pas inintéressant de noter qu'il va devoir se plier à un autre code, celui de sa sœur. Il n'est pas inintéressant non plus, ami de la psychachose de savoir que cette sœur n'en est pas une et qu'elle est amoureuse de lui (l'âme-sœur n'est pas l'âme de la sœur !). On peut entendre par là que pour tout homme, devenir libre ce serait accepter le code de la femme, (et non la mère, ni de la soeur transfigurée !) qui m'ouvre vers la compagnie des autres et me transforme en un autre moi-même que je ne sais pas encore.

Je sens que vous en redemandez ! Dans d'atures épisodes, finalement Dexter invite sa sœur à constater qu'il a commis l'acte irréparable soit dézinguer un nouveau tueur en série. Le rigolo de l'affaire, si on peut dire, c'est qu'elle vient de son plein gré. La liberté que tu donnes à l'autre n'est autre que ta propre liberté et elle n'augure pas forcément quelque chose de rassurant et de tranquille. La liberté est avant tout la néantisation de l'être que je suis pour un autre moi même en devenir. Bref voilà qu'elle est humaine, c'est à dire qu'elle sait maintenant ce qu'il en est de l'humain dans toute son inhumanité ! Elle s'est ouvert les yeux sur ce qu'elle ne veut pas voir d'elle, la part obscure qui l'anime, les mobiles pour parler comme Sartre.

Cette allégorie est présentée ici pour illustrer la question des apprentissages et leur enjeu quand ou devenir d'un être qui n'est pas encore puisqu'il va apprendre... qu'il est autre !

Affaire à suivre …

Texte légèrement modifié par rapport à l'original