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Le voyageur internautique
28 février 2013

Ami de la philosophie vous allez être content...

psychopéda

ou pas !

 

Cette fois-ci je cite le texte de l'ami Sartre, oui depuis que je suis plongé dans l'être et le néant, je peux dire l'ami Sartre. Comment dire, il s'est créé entre nous une sorte d'intimité. A défaut d'être proche par la pensée, car dans sa tombe, le pauvre, il se tourne et se retourne quand il tombe sur mes interprétations très personnelles de sa philosophie... Donc à défaut d'être proche par la pensée, disais-je, nous sommes proches par le temps passé ensemble. En tout bien tout honneur, n'allez pas croire qu'avec le mariage gay, nous prenons quelque liberté.

Bref voilà un passage qui me paraît éclairer mon propos quant à la question de la rééducation et de la liberté.

Sartre : L'être et le néant pages 509 -510 (éd. Tel Gallimard)

...Dans l'angoisse, nous ne saisissons pas simplement le fait que les possibles que nous projetons sont perpétuellement rons par notre liberté à venir, nous appréhendons en outre notre choix, c'est-à-dire nous-même, comme injustifiable, c'est-à-dire que nous saisissons notre choix comme ne dérivant d'aucune réalité antérieure et comme devant servir de fondement, au contraire, à l'ensemble des significations qui constituent la réalité. L'injustifiabilité n'est pas seulement la reconnaissance subjective de la contingence absolue de notre être, mais encore celle de l'intériorisation et de la reprise à notre compte de cette contingence. Car le choix - nous le verrons - issu de la contingence de l'en-soi qu'il néantise, la transporte sur le plan de la détermination gratuite du pour-soi par lui-même. Ainsi sommes-nous perpétuelle- ment engagés dans notre choix et pertuellement conscients de ce que nous-mêmes pouvons brusquement inverser ce choix et renverser la vapeur, car nous projetons l'avenir par notre être même et nous le rongeons perpétuellement par notre liberté existentielle, nous annonçant à nous-même ce que nous sommes par l'avenir, et sans prises sur cet avenir qui demeure toujours possible sans passer jamais au rang de réel. Ainsi sommes-nous perpétuellement menacés de la néantisation de notre choix actuel, perpétuellement menacés de nous choisir - et par conséquent de devenir - autres que nous sommes. Du seul fait que notre choix est absolu, il est fragile, c'est-à-dire qu'en posant par lui notre liberté, nous posons du même coup sa possibilité perpétuelle de devenir un en-deçà passéifié pour un au-delà que je serai.

Toutefois, entendons bien que notre choix actuel est tel qu'il ne nous fournit aucun motif pour le passéifier par un choix ultérieur. En effet, c'est lui qui crée originellement tous les motifs et tous les mobiles qui peuvent nous conduire à des actions partielles, c'est lui qui dispose le monde avec ses significations, ses complexes-ustensiles et son coefficient d'adversité. Ce changement absolu qui nous menace de notre naissance à notre mort reste perpétuellement imprévisible et incompréhensible. Si même nous envisageons d'autres attitudes fondamentales comme possibles, nous ne les considérons jamais que du dehors, comme des comportements de l'autre. Et si nous tentons d'y rapporter nos conduites, elles ne perdront pas pour cela leur caractère d'extériorité et de transcendances-transcendées. Les « comprendre », en effet, ce serait déjà les avoir choisies. Nous allons y revenir.

En outre, nous ne devons pas nous représenter le choix originel comme « se produisant d'un instant à l'autre » ; ce serait revenir à la conception instantanéiste de la conscience dont un Husserl n'a pu sortir. Puisque, au contraire, c'est la conscience qui se temporalise, il faut concevoir que le choix originel déploie le temps et ne fait qu'un avec l'unité des trois ek-stases. Nous choisir, c'est nous néantiser, c'est-à-dire faire qu'un futur vienne nous annoncer ce que nous sommes en conférant un sens à notre 'passé. Ainsi n'y a-t-il pas une succession d'instants séparés par des néants comme chez Descartes et tels que mon choix à l'instant t ne puisse agir sur mon choix de l'instant t1. Choisir, c'est faire que surgisse avec mon engagement une certaine extension finie de durée concrète et continue, qui est préciment celle qui me sépare de la réalisation de mes possibles originels. Ainsi liberté, choix, néantisation, temporalisation, ne font qu'une seule et même chose.

C'est achtement bien dit non ! J'essaierai de commenter à travers une situation, mais je vous laisse digérer pour le moment...

PS : Isabelle me pardonneras-tu jamais ce que je viens de t'infliger ! Je crois que non ...

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