Les mots

Voici qui conclut mon triptyque :

               part 1 : On ne devrait pas dire ces choses de l'âme. Et pourtant, peut-on nous en vouloir ?

               part 2 : Je marchais.

               part 3 : Enferme-moi.

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           Les mots

Les mots ressemblent à de toutes petites briques.

Un à un, ils construisent un enfermement.

Pour ne plus revoir le visage du printemps,

Un à un, ils façonnent un mur pour la fabrique.

Entends le clavier et son tapotement fort.

Quand les doigts dansent une macabre mazurka,

Se promène le délire au fond d’un briska,

Où les verbes donnent la main aux désaccords.

Enfin ce petit monde s’occupe de vous,

De votre âme, esprit étroit au cerveau obscur.

L’horloge s’amuse de vous voir et vous emmure

En solitude que rythme le désarroi.

S’édifie des châteaux, par monts sur l’horizon.

S’installe de gigantesques paysages épais.

Tout ce monde fade et le reste à venir, pourraient,

Sans difficulté, se tenir dans un flacon.

Faire une ridicule petite nacelle,

Qui pourrait enfermer à jamais ce scandale.

S’y accoleraient la pauvre santé mentale

Et ce maudit parfum camphré qui s’ensorcelle.

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