5 mars 2016
Un jour sur terre
La nuit tombe
Le ciel se dresse
Inutile dans sa démesure
Les veines gonflées
Jusqu’à l’hémorragie
Le cœur frappant
La poitrine suffocante
La délicatesse de sa lèvre
Quand elle s’entrouvre
Ce sein qui naît
Dans le plis du tissu
Marient la féminité
A la fécondité du monde
Dans une épiphanie
Sans cesse recommencée
La terre se soumet
En un sorcier rituel
Conjurant l’aride
Dessèchement de l’âme
L’entrebâillement
De sa robe
Quand le souffle
De l’air en furie
Se jette sur elle
Dévoile une démence
Elégante
Que l’humeur
Attend patiemment
Ainsi en est-il fait
De la destinée du monde
Qu’une larme soit versée
En souvenir de ce miracle
Qu’elle transcende
L’œil effaré
Arrache la respiration
De la bouche
Quand elle se perd
Dans ta bouche
Pour y puiser
L’inspiration
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