Rêve de nuit
Être out
et pourtant se dire qu’à part ça, faut juste continuer à faire ce à quoi on ne croit plus.
Parce que c’est tout ce qu’on sait faire.
Parce que, sinon, y a juste une fin de non-recevoir.
Il reste le scintillement de l’écran, un bon blues des familles, la lumière de la nuit.
Faudrait juste une bière, bien fraîche, avec les gouttes qui glissent sur la canette.
Et oublier demain, oublier tout ce fatras d’idioties qui attend.
Le doute, se savoir inutile, ou pire, quelconque parce que les mots se foutent de vous.
Marcher, entendre claquer les semelles lorsque la brume recouvre le goudron, sous le regard blafard des lampadaires imbéciles. Et la pluie qui strie la lumière pour finir en éclat de rire sur le macadam.
Il y aura toujours ce stade désert et cette cour vide derrière ce mur trop haut. Puis enfin la ruelle. L’herbe qui perce ça et là boursouflant le goudron de bubons crevassés.
Je te dis au revoir poor lonesome cowboy, il me semble que la lune a tiré une dernière révérence.
Bonne nuit à tous ceux-là...