Le voyageur a tombé dans un pré...

De la Foi... y croire c'est s'y rendre !

C'est ça le problème de voyager à qui mieux mieux, on s'égare, les yeux plantés dans le ciel on ne voit plus ses pieds et on se retrouve en enfer. Voilà ce qu'il en coûte de courir le scintillement photovoltaïque, de se perdre dans le miroir à pixels. La coquille de mon vaisseau a trébuché sur un gros caillou, j'ai roulé dans l'herbe bleue et me voilà au bord du Styx à contempler les Prés de la charmante Perséphone. Accompagnée de son Hadès, elle me jette les ans au visage. Le passeur, passe, le sourire aux lèvres, les dents à l'air libre, la langue bien pendue aux cris de ma détresse. Il s'amuse de mon effroi. Mais je vous dois une confidence, ne la répétez à personne, pas même l'hôtesse qui m'accueille le temps d'une escale, que j'aime à me poser, les coudes appuyés dans l'herbe, allongé le sur le ventre à contempler ce spectacle de l'effroi...

La bise en partance...