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Le voyageur internautique
20 août 2013

Ivan goes to Hollywood ... la suite !

Yvan

Et hop une nouvelle nouvelle ...

A chacun son scénar…

C’était le plus mauvais film de sa vie. Sauf que ce n’était pas un film. Mais il en avait écrit le scénario. Le voici en quelques points clefs.

Il descend au sous-sol avec un son escabeau dans les bras. Il est encombré et marche difficilement. Dans les escaliers, il manque plusieurs fois de tomber. Il se rattrape à la rampe, à chaque fois. Il un peu trop bu, pour se donner du courage.

Il remonte d’un pas rapide, la corde est dans le grenier. Il regrette que ce ne soit pas l’inverse, au grenier s’eut été plus aisé, la poutre est moins haute, un simple tabouret eut suffi.

Il redescend avec sa corde dans une main, de l’autre il cherche son stylo dans la poche droite de du pantalon. Il n’a beaucoup de temps avant leur retour.

Il s’installe au petit bureau, sort le bloc note et écrit :

Ca y est j’en ai fini. Il fallait plus de clarté maintenant que j’ai pris ma décision ça ira tout seul. Tu sais, c’est au moment de partir que je comprends ton exaspération. J’ai toujours été un incapable. Au moins là j’aurai réussi à faire quelque chose.

Il relit ce qu’il a écrit, puis plie la feuille et la glisse dans une enveloppe. Il ajoute sur le dessus :

Pour Julie

Puis sur la ligne de dessous il ajoute

En espérant que tu me comprennes un jour.

Il pose la lettre en évidence, appuyée contre le cadre dans lequel on le voit en compagnie de sa femme et de ses deux enfants. Sue Ellen et Artemus.

Il avait insisté pour le choix des prénoms, c’était lui l’homme c’était lui qui décidait. Sue Ellen comme dans Dallas et Artemus comme dans les Mystères de l’Ouest. Ses deux enfants les maudissent chaque jour d’école, quand l’enseignant fait l’appel. Heureusement sa femme avait le choix pour le deuxième prénom. Ils sont plus connus par leur deuxième prénom.

Il s’arrête dans la cuisine pour se servir un dernier verre d’eau. Plus jamais il n’en aurait l’occasion. Car il était fermement décider à disparaître.

Il contourne l’escalier pour atteindre la petite porte en bois. C’est elle qui l’avait décapée et vernie. Elle en avait eu assez du rose avec des fleurs rouges et des grosses tiges vertes en forme de dégoulinure. Pourtant c’est lui l’homme et c’est, plus exactement c’était lui qui décidait. Fini ce temps là.

Avec sa corde dans la main, il grimpe sur l’escabeau pour accomplir le dernier acte de sa vie dans cette maison.

C’était le plus beau film de sa vie. Sauf que, là aussi ce n’était pas un film. Elle aurait bien aimé en écrire le scénario plus tôt. Juste pour éviter le pire.

Julie rentre un peu plus tard avec les enfants. Elle dépose les courses sur la table de la cuisine et ronchonne intérieurement contre son mari qui a, une fois de plus, laissé son verre sur la belle nappe. « Il ne peu pas le mettre dans le lave-vaisselle ce crétin ! », pensa-t-elle.

Elle entre dans le petit bureau pour déposer les clefs dans le tiroir, comme d’habitude. Elle faillit ne pas remarquer la petite enveloppe. Elle l’ouvre avec précipitation. Elle sait ce que cela signifie. Ca faisait longtemps qu’elle se doutait de quelque chose. Ca allait de moins en moins bien. Il avait perdu sa place de premier commercial dans la boîte de vente d’aspirateur. Il n’était plus le roi de l’aspirateur. « La Tornade » était son surnom, maintenant on l’appelait « Calme plat ». La chute.

… Au moins là j’aurai réussi à faire quelque chose…

 Il était temps pensa-t-elle. Avant de quitter le bureau, elle décrocha le combiné et composa le seul numéro qu’elle connaissait de mémoire. Deux coups résonne, elle raccroche et attend. Quelques secondes plus tard le téléphone sonne. Julie décroche.

« C’est toi mon amour… Ca y est, on est enfin débarrassé de Paul. Si tu peux te libérer, viens je t’attends… Oui moi aussi j’ai envie de toi… A tout de suite mon amour ! »

Elle dépose le combiné délicatement, sans faire de bruit. Puis elle sourit. C’est idiot ça ne sert plus à rien. Plus besoin de se cacher. Elle prend le couloir, puis elle ouvre la petite porte qui permet d’accéder au sous-sol. Elle décroche la lampe de poche tout en manœuvrant l’interrupteur par habitude. Quelle ne fut pas sa surprise en constatant l’imprévisible, la chose la plus inattendue.

ENFIN IL Y AVAIT DE LA LUMIERE DANS LA CAVE.

Son imbécile de mari avait enfin changé la lampe, et mis une nouvelle corde pour le linge. Mais comme à son habitude il n’avait rien rangé en partant : L’escabeau était resté en plan au milieu de la cave et le reste de corde en vrac sur le sol, sans parlé des outils. Au moins il était reparti avec son VTT à 2500 € vert pomme. Du balai le vélo et la pomme avec. Un cycle de pro, cadre en carbone pour faire 500 mètres dans le petit bois derrière et rentrer plein boue. Et qui c’est qui lave la boue, c’est bonbonne, et bien fini bonbonne, maintenant c’est vampe son nouveau surnom.

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